Piste 1 - Sélection #10
Nom de code de cette dixième sélection de “Piste 1” : “Réac’ à chaud après le beuz post-présidentielle”. C’est, encore et toujours, Hyacinth Aorchis et nous sommes (re)partis pour un voyage spirituel en seconde classe !
Yuppie revival. Guppie master race.
Aujourd’hui, nous célébrons la dixième édition du format “Piste 1” donc on sort une p’tite kalash’ pour faire exploser cette bienséance musicale omniprésente et démonter le marasme ambiant que je ressens à chaque coin de rue. Toujours cette mine déconfite, comme un insomniaque qui se réveille après une sieste de deux heures. Un air hébété, halluciné, ahuri qui se termine par un rictus acerbe, un sourire décomplexé mais toujours angoissé. Derrière une “déferlante bleue marine” et une phrase vulgaire, vociféré dans une éructation poussive “C’EST NOTRE PROJET !”, on oublie ces courageux et courageuses qui ont donnés leurs temps, un petit bout de leurs destinée(s) pour “juste” s’exprimer.
Non, je ne suis pas un “putain de fils de pute” qui vote blanc pour que la France se recouvre d’une nappe de pétrole bleue marine, pour qu’au moindre problème tout s’enflamme rapidement. Je ne suis pas non plus un “pantin” qui joue “le jeu des médias” à voter pour un petit con trentenaire qui a juste eu la chance d’avoir une belle petite gueule pour s’enrichir via un mariage arrangé entre lui et la France.
Et moi dans tout ça ? Et “toi” d’ailleurs ? Qu’est-ce que tu branles à lire un semi-pamphlet d’un mec erratique au possible sur la politique alors que tu veux juste écouter du “bon son” ?
J’ai “ta” réponse : “Peut-être simplement car je te demande d’être réflexif dans ta lecture, ta compréhension. Et que si tu l’as remarqué(e) avant de lire la phrase au-dessus, c’est certainement car tu pourras comprendre mes ressentis sur les musiques que je vais te présenter dans quelques minutes. Tu es ouvert d’esprit tout en étant critique, merci. Il ne manque plus que tu te mettes tout nu(e) et on est fait pour s’entendre !!”
Le voyage a destination de l’orgasme, temps estimé : 25 minutes et 52 secondes. Merci d’avoir choisi(e) Aorchis Compagnie. (Illustration : Edith Frances #spoiler)
“Like the shadow fade away” (8) !
Allez, on part pour une p’tite dissection des familles de cette dixième sélection, j’espère que tu apprécieras.
Muzzy - Spectrum : POW POW POW DE LA DEEP HOUSE ! D’puis le temps qu’il y en avait pas eu, Muzzy nous sort une putain de pépite boostée à la Redbull. Tout commence par une basse divine qui va illuminer l’instru’ puis le pemier couplet et là, quelques violons se lancent, pour enfin … *BAM* ! Ça éclate partout, tout le temps, n’importe quand, “Spectrum” il sort son chibre et te biffle à bon gros coups de “bass slut” dans ta petite face, de très bonnes préliminaires en perspective ! Muhuhu …
NGHTMRE & GHASTLY - END OF THE NIGHT : VIOOOOOLENCE. DAT DROP OMFG. THIS IZ DOPE. (randoms commentaires sur le titre ci-présent). Ghastly revient avec un bon gros “drop” qui rigole pas, ils te fist(ent) le cerveau tellement profond que tu reboot deux fois en plein son. Error 404. Un bon gros son qui ne demande qu’à violenter des mecs et/ou meufs déjà trop saoul(e)s en soirée. Après un p’tit beuz tout est confus, tout n’est que flash lumineux, tout est flou, tourne et s’écrase sur le caisson, l’espace se tord et le temps s’éternise autour du drop, encore une fois le monde t’échappe et tu bouges, moove in the mood, light the mood … PUTAIN DE TITRE !
Crystal Castles - Chloroform (DEADFETUS remix) : #teasing. Angoisse, anxiété, mal être, conscience défaillante. Tant d’adjectifs, de verbe, de noms et de pronoms pour parler de ce son sale. Une taille de crasse qui démolit à coup de “deepy deep house”. Deadfetus creuse ton égo’, le sculpte pour y façonner un monstre. Il va trouver tes secrets les plus sombres, tes peurs les plus secrètes et les extrapole dans un sacre satanique pour mieux te posséder ! #SheitanCONFIRMED #HyacinthAorweed
Charisma.com - ジェンガジェンガ (Sonia Calico remix) : Rallumons la lumière plz. On découvre “Charisma.com”, ce mélange étrange de J-pop, de trap et de rap. Et ça plaisante pas dans l’game en tout cas. Titre ultra-rythmé, quasiment “over timed”, tout est calculé, travaillé et placé au bon moment, prévisible certes … Mais “parfait” dans son genre, ça c’est sur ! Tu te prends un son dynamique dynamité par une voix beatée à la perfection !
Dr. FRESCH - Sick : Petit nouveau dans l’game ! Voici le docteur d’une teinte de house comme je les aime : beaté, brut et anxiogène. Le titre est clairement bon, voir même “juste”, tout est à sa place, point bonus pour l’asset de la voix féminine avec le fameux : “This beat is sick (8)”. Proche de la deep house mais pas totalement, “Sick” est un hybride (comme ta p’tain de bagnole, s’pèce de hipster) entre une house “clubbing” et une deep house plus “underground”. On m’aurait dit comme ça : “Hé Hyahya, écoute c’bon son ! Même ta daronne elle twerk dessus j’suis sûr frère ! J’l’ai entendu à la Villa, du louuuuuuuuuuurd !” (NB : Bien entendu, vous rajoutez les gestes “typiques du sud”, l’accent bien paillard et le mouvement de tête qui va se décaler de gauche à droite pour bien “insister” sur la “lourdeur” du titre) Je pense que le mec/la meuf, je l’aurais pris de haut (comme un parisien en vacance) avec un comportement hautain et j’aurais fait mon “hipster sudiste”. Soit la phrase suivante : “Mais va bien niquer ta mère avec ton titre pour gamine beuzée sous MD’ là ! MA BANDA ME ENCANHA (traduction : Tu m’as bandé là (sous-entendu : “Tu m’as saoulé”, “tu me fatigues”), langage vulgaire, locution usitée par la totalité de la démographie habitant en-dessous d’Avignon), tu m’énerves/fatigues (sous-entendu : “Je n’en peux plus de toi” (peut être aussi traduit par “jpp” par les plus jeunes/incultes))” puis tu écoutes un peu et tu finis par dire : “Es pas laida” (traduction : “Ce n’est pas laid/mauvais” (provient de l’anglicisme : “Not bad !” et du meme associé). Ce paragraphe n’est pas un placement de produit pour la langue occitane, merci de gardez vos phrase-types : “RAN LARJEN”, “TOUSS Dé VENDU” ; sous peine de vous faire massacrer, par moi-même, le lendemain, merci encore une fois ! :D
Bring Me The Horizon - Can you feel my heart (TRAILS remix) : On m’dit BMTH x EDM/House, j’dis “NAAAAAN” (à prononcer comme une cagole marseillaise de 14 ans) et pourtant ça marche, du lourd ! L’instru’ smooth apaise le scream ambiant tout en soulignant la “violence” des propos du titre, autant dans le fond (les mots eux-mêmes) que la forme (popping -> transition -> instru’ des cuivres -> relâchement lors du refrain -> reprise en puissance (intensité augmentée)) ! TRAILS, à suivre de plus proche, y’a du potentiel dans ce petit corps.
Et voilà, c’est terminé pour aujourd’hui ! J’espère que tu as aimé(e) l’article, le playset, la critique de la politique française, l’apprentissage de l’occitan (une de ses variantes !) et surtout l’artboratoire que tu peux retrouver sur Instagram ou X/Twitter ! Pour ma part, je suis disponible (à tes remarques, à tes critiques, pour ta mère) ici, la capote n’est pas incluse (et n’oubliez pas, peut importe l’âge, c’toujours important de se protéger de cette maladie mortelle qui va te bouffer jusqu’à la fin de ta vie … Les enfants.)
XOXO Hyahya <3