Corrie White - eau et gouttes multicolores
Au menu du jour… de l’eau ! De l’eau, oui, mais avec moult couleurs, photographiée avec amour par Corrie White.
L’artiste explique sur son site internet dédié au “Liquid Drop Art” ou : l’art de laisser tomber des gouttes dans du liquide pour voir ce que ça fait, qu’elle a appris cette technique en autodidacte, principalement grâce à ses expériences et à des tutos glanés sur le net. Comme quoi, le web, ça craint, si on y reste trop longtemps, on commence à faire de l’art avec des pipettes. Honteux. Plus sérieusement, on peut être content qu’elle ait fait cette démarche, d’après les résultats qu’elle expose. Il y a de trèèèès nombreux clichés. Je vous propose ici une sélection, en vous encourageant à explorer sa galerie personnelle.
Ceux qui ont lu plus d’un article ici savent que j’adore ce qui représente le temps, qui plus est en suspens. Ces gouttes aériennes colorées symbolisent cet entre-deux : l’instant cristallisé, la grâce liquide, juste avant la retombée. Je suis certes moins adepte des couleurs très vives, mais il faut avouer qu’elles offrent un certain dynamisme à l’ensemble. J’ai un faible pour les fonds noirs, qui permettent de voir se détacher les volutes. Suivant cette idée, l’aléa lié aux clichés m’intrigue : une goutte d’eau n’a pas pour habitude de tomber plusieurs fois pour qu’on la photographie. Or, on la magnifie par la répétition, les tests divers, jusqu’à obtenir un résultat parfait. Je trouve les images belles, à n’en pas douter. Pourtant, je me demande si la pureté que l’on retrouve dans une simple goutte, qui touche la surface de l’eau, y plonge, puis rebondit avec un bruit cristallin, n’est pas ainsi dénaturée. Peut-être devrais-je simplement vous montrer un seul cliché, pour saisir tout le sublime de l’instant.
… mais je ne l’ai pas fait, parce que, tout de même, les photographies sont jolies, vous voyez ?
Peut-être serait-il intéressant de vous expliquer comment Corrie White se débrouille pour arriver à de tels résultats. Elle a d’ailleurs eu la gentillesse d’écrire de nombreux tutoriels, avec preuves en image pour me faciliter la tâche. Voilà à quoi son attirail ressemble :
Pour faire simple (je donnerai les liens vers ses explications ultra détaillées pour les plus curieux en fin d’article), un petit boitier l’aide à programmer le nombre de gouttes à faire tomber dans la cuve et synchroniser le déclenchement de son appareil. Elle utilise de l’eau ou du lait, qu’elle laisse perler dans un bac d’eau noir pour éviter les reflets des flashes. Le lait permet apparemment d’obtenir des formes bien dessinées et plus “tangibles”. Quant à la couleur, l’artiste se sert principalement de colorants alimentaires. Comme quoi, les crêpes vertes ou rouges de votre enfance auraient pu être le support de magnifiques clichés. Le tout est éclairé par de nombreux flashes et photographié par un chouette appareil dont les mensurations feraient pâlir un top model. Enfin, Corrie White sélectionne LE cliché souhaité parmi les dizaines réalisés.
Et le tour est joué ! Wah. Classe. Calmez-vous, pas la peine de vous mettre à lancer des gouttelettes d’eau partout, il faut beaucoup d’entrainement et de tests pour arriver aux résultats précédents. En Slow Motion, cela donne ça : \
Pour les jets d’encre, cela ressemble plutôt au gif suivant :
D’ailleurs, comme Corrie White n’a pas eu l’occasion de mettre en ligne des vidéos de ses séances, je vous conseille de jeter un coup d’oeil à celle des Slow Mo Guys, dont est tirée l’animation précédente:
Clôturons cet article par une série de clichés…
C’est tout pour aujourd’hui ! J’espère que cela vous aura plu, n’hésitez pas à partager vos trouvailles ou encore à papoter sur Instagram ou X/Twitter !