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Graffitis recouverts avec une version typographique effet numérique sans serif - Mathieu Tremblin

Remplacer les tags par des polices plus lisibles

Par sila.


Je viens de tomber sur un joyeux concept d’un Street Artiste français, Mathieu Tremblin. Une de ses activités favorites consiste à recouvrir des tags (hé ouais). Passe-temps étonnant pour des résultats clairement amusants.

Sur ce, place aux graffitis !

Graffiti / tag / Urban art
Graffiti / tag / Urban art
Graffiti / tag recouvert
Graffiti / tag recouvert
Graffiti / tag / Street art
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Graffiti / tag recouvert
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Graffiti / tag
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Graffiti / tag recouvert
Graffiti / tag recouvert
Graffiti / tag
Graffiti / tag
Graffiti / tag recouvert
Graffiti / tag recouvert
Graffiti / tag
Graffiti / tag
Graffiti / tag recouvert
Graffiti / tag recouvert

Ce travail, découvert récemment au détour d’un thread reddit, est en réalité un peu plus ancien. Mathieu Tremblin l’a réalisé à partir de 2010 de manière légale (plus ou moins avec l’accord des propriétaires et certainement celui des mairies).

Le projet se base sur la similitude entre les tags et les nuages de mots-clefs que l’on retrouve sur le net. “Tag Clouds” transforme les graffitis en inscription de couleurs sensiblement similaire mais lisibles par le commun des mortels.

Le côté espiègle me plaît tout particulièrement. La propreté controversée des signatures et tout le code typographique du Street Art est déconstruit efficacement. On peut se demander si l’aspect contestataire des tags a par la même occasion disparu. Selon ma première interprétation, le graffiti, dénudé de ses conventions, est proposé ici dénué de son sens premier. Or… c’est tout le contraire !

Le but est ici de dénuder les tags de leur aspect graphique pour n’en exposer que la trace de l’égo, celle que l’auteur a laissé sur le mur, visible, brute de sens et de prétention. Mon écart d’interprétation vient probablement de mon manque de connaissances du milieu. Le Street Art est globalement inconnu du grand public et je n’échappe pas à la règle. Mathieu Tremlin raconte d’ailleurs que ma réaction face à l’œuvre a été relativement similaire : peu ont pensé qu’elle devenait ainsi plus intrusive. Ils se sont montrés curieux face aux signatures, portant un regard nouveau sur cette forme d’expression.

J’espère que c’est désormais aussi votre cas, que moult questions se bousculent dans votre tête et que vous porterez un regard nouveau sur les inscription murales de votre ville ! Je vous laisse vous torturer les méninges…


Quelques liens intéressants :

Si vous souhaitez avoir tous les détails sur le processus et la pensée créatrice de Tag Clouds, je vous invite vivement à lire cette interview, elle est ULTRA complète. Seul soucis pour ceux qui ont du mal avec les langues étrangères, tout est en anglais. Si vous avez des questions à ce sujet, je peux y répondre sur Instagram ou X/Twitter ou par mail (contact[arobase]lartboratoire[point]fr); je me ferai un plaisir de traduire et papoter avec vous !


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