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Piste 1 - Projet musical, 11ème essai. - l'artboratoire

Piste 1 – Projet musical, 11ème essai.

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Quand j’étais jeune (j’ai terminé mon incubation dans l’année 1994), j’adorais déjà la musique et chaque année, j’attendais une chose. Impatiemment, j’attendais les « pack » Summer Hits en 4~8 CD que je mettais à fond sur ma chaîne hi-fi. Bonjour, bonsoir à toi, ici Papy Aorchis pour la onzième sélection de « Piste 1 » !

Avant la mise à mal de l’industrie du disque par le premier acte de création de « vie » de l’Humanité, Internet, le microcosme élitiste de cette dite-industrie abreuvait la masse populaire à bon gros coup de pop électro’. Quel bel exemple que les fameux « Summer Hits » pour illustrer ce besoin machinal de consommer de la musique pour « fêter » l’été, avec tout l’imaginaire collectif que cette « manigance » suscite. Loin du tracas du quotidien, de l’anxiété sociale accompagnée de son ami toujours bourré que l’on ne présente plus, le fameux « ascenseur social », toujours en panne, il y avait ce paradis artificiel, cette boite de pandore annuelle prête à nous happer, à nous faire croire « partie » de l’élite.

Voici « Piste 1, n°11 », il dure 21 minutes et 49 secondes et il promet d’être « spécial » et particulièrement bavard.

Vidéo

I don’t give a young glitch boy to twerk in a bad and bougee anemone (toutafé).

Un jour, je suis apparu sur l’artboratoire. Et, si à chaque article je soliloque (10 points pour Griffondor pour le mot que tu sors même pas au Scrabble) avec vous sur certains thèmes plus ou moins légers (remember « Piste 1 n°10 » sulfureux dans son genre) mais surtout qui sont « importants » pour moi, c’est en cela que ce « numéro onze » sera rédigé par et pour « moi-même » en priorité, une trace de lucidité libératrice, qui j’espère, déclenchera un changement dans le futur.

Après une introduction empreinte de nostalgie, en espérant avoir réussi à retransmettre ce sentiment de « gêne », de « doute » et de « honte » quand on repense à un lointain souvenir en ayant la prise de recul et l’expérience d’aujourd’hui comme un voyage trouble dans la candeur et la naïveté de souvenirs « nuancés » avec la certitude d’une chose : ce n’était pas « tout à fait » comme ça. Le cortex a tendance à « légèrement » modifier nos souvenirs, notre mémoire mais il y a des choses qui restent marquées, des souvenirs que l’on aimerait oublier tant ils nous ont forgés dans la douleur, un mémo qui ressurgit à chaque instant de faiblesse. Un post-it que je déchire mentalement avant de prendre mon casque et mes titres cathartiques pour un voyage introspectif.

C’est à travers certains de ces différents titres musicaux que je vais réellement expliquer le « pourquoi du comment » j’en suis arrivé à écrire des articles sur d’obscurs créateurs musicaux sur un fansite d’art que personne ne connait. (cf : L’ironie pour les Nuls).

Noll ft Ava King – I don’t give a : Je suis un être humain (WOW DAT INFO OMFG §§§). Quand j’ai entendu cette chanson pour la première fois, elle m’a fait penser à toutes les connasses auto-tunées qui ont déferlées au début de la fin de la première décennie du deuxième millénaire dans l’industrie de la pop : Katy Perry, Beyonce, Lady Gaga, Ke$ha … Ces jeunes femmes utilisées comme cible marketing, que l’industrie a formatée pour correspondre à des « publiques » avant que ces dernières se rebellent. Queen B s’est construite un empire financier et marketing en tant que « self made woman », Gaga est (re)devenue une artiste indépendante, Ke$ha a surmontée son anorexie, le contrôle mental de son manager et le viol de ce dernier, Katy est toujours une connasse à paillettes über mainstream qu’on adore détester, cependant j’ai toujours été contre l’étiquetage social. Pourquoi devrais-je m’identifier comme « ci », »ça » ou « ceci » ? Tourmenté par des questions qui n’ont simplement pas de réponses, je me suis adapté. Si on part du postulat que l’analyse stigmatique « tend à mettre en lumière la déviance d’un individu dans un groupe défini » alors j’ai décidé de jouer avec cette théorie, je m’adapte à mon interlocuteur, à son rang social, son âge, son niveau de langage, ses goûts … Je m’identifie à lui par l’image qu’il renvoie de lui-même et des groupes sociaux qu’il représente, je m’approprie ses codes « psycho-sociaux », ses tics verbaux, ses mimiques pour devenir « lui ». Noll a fait de même et s’est approprié les codes de l’EDM populaire, a rajouté son style très « cristallin » (des percussions sèches aigües, asset’ féminin saturé, des basses minimisées pour « exploser » dans le drop-refrain avec une structure qui crée l’attente du drop). « I don’t give a » est un caméléon, il se veut « pop/EDM » donc il « est »… C’est pour cela que je savais clairement qu’il n’y aurait jamais le mot « fuck » dans la chanson.

Vallis Alps – Young (Imad remix) : Ode à la naïveté de l’adolescence, aux amours d’été, je me perds souvent dans ce type de souvenirs, un brin nostalgique. Et ce sont dans ces moments là, ceux-là, ces moments douloureux. Ces instants que l’on a figé dans le temps, dans notre mémoire, ces soirées à la plage, ces rencontres fortuites devenues des amitiés inoubliables. Et puis il y a « la » rencontre. Cette personne qui te regarde « toi » et non ce que tu représentes socialement, un regard neuf, pur, naïf. J’ai été pris au dépourvu, comment agir, se comporter face à une personne sincère, réellement sincère ? Une personne qui ne joue pas le jeu du théâtre global de notre société. On est surpris de redécouvrir le monde et surtout, soi-même, sur un autre angle sans qu’aucune partie n’établisse réellement le lien qui vous unit, un jeu. « Young » a ce coté « summer hits » que j’aime (via la structure en double instru’ superposée, les assets de guitares et de synthé’, etc), Vallis Alps ne se prennent pas la tête à se catégoriser, à chercher à plaire. Ils prennent leurs titre, le pose sur une petite table de jardin dans une caravane rouillée et le fait remarquer, sincèrement, sans te brusquer car l’approche est sincère.

Slenderbodies – Anemone : Une grosse instru’ nostalgique, un plongeon. « Anemone », c’est comme un énorme plongeon où l’on s’émerveille de la faune et flore aquatique tout en gardant un feeling très « garage rock » dans l’âme (un coté très « amateur » mais qui rend réellement « réaliste »). Je n’ai pas su comment réagir quand je suis tombé sur cette personne dont je parle dans le paragraphe d’avant, alors j’ai joué. J’ai plongé pour faire descendre la pression, faire tomber la passion qui enflamme, dépressurise. On joue le jeu avant de se rendre compte que cette personne est l’innocence incarnée mais pas « toi », cruel imitateur que tu es. On cherche alors la fuite comme une bête blessée, anticipant hâtivement le rejet que suscitera cette mascarade à « ses » yeux, le début d’un sentiment qui ne devrait pas arriver lorsqu’on est « déjà » casé. Dans mon cas, je joue sur les deux cotés car je ne peux faire confiance qu’à une personne sur Terre, moi-même. On remonte à la surface, on plaque ses cheveux en arrière, ouvre les yeux et c’est fini. Enfin c’est ce que l’on pense…

Brillz x Jackal x Kstylis – Twerk Star : Une fois le voile jeté dans les abysses, on se percute, se violente aux lumières du Soleil, ses yeux. Une folie. Et il pardonnera tout : le mensonge, la tentation, le « jeu » entier pour juste te dire : « Étais-tu sincère ? ». Et à ce moment là, psychologiquement, je me suis senti trahi, annihilé. Puis on prend du recul, un soir très tard, après une journée épuisante, on retourne dans le vice. Ce titre trap, voir ultra-trap dans l’âme et de ce qu’il veut que l’on comprenne, est à l’image de ce moment : faux. Derrière une instru’ lourde et métallique, on objective la femme par rapport à une danse, sans fards, sans méchanceté. Exit l’image de la femme-objectivée qui se dandine, bonsoir la femme dominatrice. Suis-je réellement un tel caméléon, qu’il m’arrive de me feindre moi-même ? *twerk*

K?D – Glitch boy : J’ai glitché. Je me suis senti fragmenté, segmenté. « Moi » me regardant, non pas le reflet d’un miroir mais réellement « moi ». Beaté et poppé comme jamais, « Glitch boy » se surpasse dans son aspect « Future ». Se mettre à nu, à soi-même, s’accepter tel qu’on est, accepter ses désirs, ses passions, son identité. On retiendra un putain de drop saturé qui fait des va-et-vient comme des nuages, au grès de la tempête, suffoquant devant l’horizon sombre d’un nouveau jour. Clairvoyant et sidéré, « Glitch boy » a pris l’élégance des grands titres, au point de dénaturer le style « Future » lui-même, on ne peut pas juste dire « c’est de la future », on appelle ça « du K?D ». Ce message je vous l’adresse aussi, arrêter de glitcher. Arrêter d’avoir honte « d’être », sans rôle social, sans toute la valise remplie de « codes sociaux », d’avoir peur du regard assassin de la société. K?D a prouvé qu’en restant soi-même, on devient créatif.


Ce « Piste 1 » est (enfin) terminé. Il aura été long à créer, travailler et embellir mais … Au final, il sera sorti. Je remercie le « moi » passé, qui a écouté et réfléchi sur ses titres pour me les léguer. Si j’aime tant vous partager ces découvertes musicales, voir même ces voyages réflexifs, c’est aussi car il me fait prendre conscience de moi-même. J’ai la chance de pouvoir m’exprimer librement, sans contraintes. J’existe. Et si j’existe, c’est aussi grâce à ces titres. Je ne suis pas qu’un vulgaire mec qui balance des insultes entre chaque virgules sur des sons sans grandes originalités, je suis Hyacinth Aorchis. XOXO Hyahya <3


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