Carne Griffiths, portraits énigmatiques
L’artiste mis en avant dans cet article surprend par son style et sa technique : les portraits de Carne Griffiths oscillent entre croquis, encre et esquisses…
… voilà pour le style ! Très particulier, et plutôt bluffant. Maintenant, jetons un coup d’œil à la méthode créatrice et à la technique.
Il dessine d’abord un croquis de son futur personnage…
Il ajoute ensuite différents liquides (et c’est là que cela devient amusant) : du thé, du brandy, du whisky, de la vodka… rester au-dessus du tableau lorsqu’il sèche doit apporter quelques lueurs inspiratrices.
Il laisse le tout reposer une première fois (traduire par : il utilise un sèche-cheveux), puis ajoute de nouveaux liquides ou encres, et ainsi de suite, jusqu’à ce que le tableau ait obtenu les teintes souhaitées.
Enfin, il ajoute les finitions au feutre fin ou au stylo. Si vous souhaitez le voir en vidéo, il poste des timelapses sympathiques sur sa chaîne Youtube.
En voyant ces magnifiques œuvres d’art et intrigué par ces portraits vraiment atypiques, je me suis rapidement renseigné sur l’artiste…
Après un diplôme en art et design (Kent Institute à Maidstone, UK), Carne Griffiths a travaillé dans une borderie au fil d’or (si, si) durant 12 ans, comme designer puis directeur créatif. Il a aussi réalisé des créations florales, a participé à la confection de costumes pour le théâtre ou des films et a reçu de nombreux prix. Bref, il tâte.
Tout cela pour dire qu’il a une certaine expérience et surtout un bagage artisanal et artistique impressionnant, que l’on retrouve en partie dans ses œuvres ; il n’est pas rare de voir des fleurs et diverses plantes encadrer le visage des personnages.
Personnellement, le faible développé pour les portraits alliant regards puissants et fouillis divers n’est plus à démontrer. J’adore toujours autant cette altération de la réalité pour montrer l’essence même du personnage, ce qu’il est, au-delà du visage.
La profondeur ainsi donnée au portrait est souvent alliée à une mise à nue de l’être : il apparaît fragile, comme en témoigne les éclats de verre que l’on peut retrouver dans le travail de Carne Griffiths. Le choix du détail, le mélange des éléments, entre végétal et humain, encre et thé, jets de couleur et traits au crayon, tout met en valeur la complexité inhérente de celle ou celui représenté.
Le regard, les proportions parfaites et les superpositions de textures et traits forment un ensemble étonnant et magnifique. C’est de cette diversité, de ce foisonnement, qu’est, je trouve, tirée la beauté des œuvres de Carne Griffiths.
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Dans un style différent mais avec une approche relativement similaire, je vous conseille de découvrir Loui Jover, un artiste travaillant avec de l’encre et du papier journal, ça vaut le détour !